Focus sur l’assainissement individuel, un système de traitement des eaux usées domestiques.

Vous construisez une maison en dehors des zones desservies par le tout-à-l’égout ou vous rénovez un bien ancien ? Alors, l’assainissement individuel, également appelé assainissement non-collectif (ANC), est une solution indispensable pour traiter vos eaux usées. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Comment cela fonctionne-t-il ? Quelles sont vos obligations ? On vous explique tout !
Assainissement individuel (ANC) : qu’est-ce que c’est ?
L’assainissement non-collectif (ANC) est un système autonome de traitement des eaux usées domestiques, à savoir celles provenant des toilettes, de la cuisine, de la salle de bain, etc… Contrairement au raccordement au réseau collectif, ce système est conçu pour les habitations non desservies par le tout-à-l’égout. Cela concerne environ 20 % des ménages en France qui ne sont pas raccordés au réseau public d’assainissement, surtout en zones rurales.
L’objectif principal est de garantir que les eaux traitées soient propres à être rejetées dans l’environnement sans risque pour la santé publique ou les écosystèmes. Il s’agit donc d’un enjeu majeur pour l’environnement et la conformité aux normes en vigueur.
Quels sont les différents types d’assainissement non-collectif ?
Il existe plusieurs systèmes d’assainissement individuel, chacun adapté à des besoins et des terrains différents. Voici les principaux :
- Fosse septique (ou fosse toutes eaux) : elle collecte l’ensemble des eaux usées et les pré-traite avant leur évacuation vers un système de traitement complémentaire.
- Filtres compacts : ces systèmes utilisent des matériaux comme la zéolithe ou la fibre de coco pour traiter les eaux usées après leur passage dans une fosse toutes eaux.
- Micro-stations d’épuration : compactes et efficaces, elles fonctionnent grâce à des processus biologiques pour un traitement plus complet.
- Tertre d’infiltration : idéal pour les sols imperméables, ce système surélevé traite les eaux avant leur infiltration dans le sol.
Le choix du système d’ANC doit être fait en fonction des caractéristiques de votre terrain, de vos besoins et des réglementations locales.
Comment fonctionne le système d’assainissement ?
Un système d’assainissement non-collectif fonctionne en trois étapes :
- Collecte des eaux usées : toutes les eaux domestiques sont dirigées vers un dispositif de pré-traitement, comme une fosse toutes eaux.
- Traitement : les eaux sont dégradées biologiquement ou filtrées pour éliminer les polluants et réduire leur impact environnemental.
- Rejet : les eaux traitées sont infiltrées dans le sol ou évacuées vers un milieu superficiel, dans le respect des normes.
Chaque composant doit être parfaitement installé pour garantir l’efficacité du traitement.
Quelles sont les obligations légales ?
En France, les obligations en matière d’ANC sont encadrées par le Code de la santé publique et d’autres réglementations environnementales. Voici les points clés :
- Conception et installation : le système doit être conforme aux normes DTU et validé par le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).
- Contrôles : avant la mise en service, un contrôle de conformité est obligatoire. Par ailleurs, des inspections périodiques (tous les 4 à 10 ans) sont effectuées par le SPANC.
- Régularité : en cas de vente immobilière, un diagnostic assainissement datant de moins de 3 ans est requis.
Respecter ces obligations est indispensable pour éviter les amendes et garantir un impact minimal sur l’environnement.
Prix d’installation d’un assainissement non-collectif
Le coût d’un système d’ANC varie en fonction du type de dispositif choisi et des caractéristiques du terrain. Voici une estimation des prix :
- Fosse toutes eaux : entre 4 000 € et 8 000 €.
- Filtres compacts : de 6 000 € à 10 000 €.
- Micro-stations d’épuration : entre 7 000 € et 12 000 €.
Il faut également prévoir les frais liés aux études de sol, aux travaux d’installation, et aux contrôles réglementaires.
Contrôle et entretien de l’assainissement individuel
Un entretien régulier est indispensable pour garantir le bon fonctionnement de votre système d’ANC. Voici les principales actions à réaliser :
- Vidange de la fosse : en moyenne tous les 4 ans, ou dès que le volume de boues atteint 50 % de la fosse.
- Inspection des équipements : assurez-vous que les tuyaux, pompes, et filtres ne soient pas obstrués.
- Contrôles périodiques : le SPANC effectue des inspections pour vérifier la conformité de votre installation.
Un bon entretien prolonge la durée de vie de votre installation et évite les coûts supplémentaires de réparations.
L’assainissement individuel est une solution essentielle pour les habitations non raccordées au tout-à-l’égout. Choisir le bon système, respecter les réglementations, et assurer un entretien régulier sont les clés pour un ANC performant et durable. Si vous avez des doutes ou des questions, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel qualifié.
Trouver votre artisan Plombier
Laisser un commentaire
* Champs obligatoires