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Tableau électrique : tout savoir sur son organisation

tableau électrique
Un tableau électrique doit répondre à une organisation conforme aux normes en vigueur. De quels éléments se compose-t-il ? Comment l’organiser ? On vous guide pas à pas !

Le tableau électrique est le cœur de votre installation électrique. C’est lui qui répartit et protège l’ensemble des circuits de votre habitation, garantissant à la fois votre sécurité et celle de vos appareils. Pour qu’il fonctionne correctement et en toute conformité, son organisation doit suivre des règles bien précises. Faisons le point sur les bonnes pratiques et les normes à respecter.

Qu’est-ce qu’un tableau électrique ?

Le tableau électrique, appelé aussi tableau de distribution ou encore tableau de répartition, est un peu le centre de contrôle de votre installation électrique. Il regroupe l'ensemble des circuits de votre maison et assure la distribution de l’électricité de manière sécurisée.
Concrètement, il fait le lien entre votre compteur et vos différents équipements électriques, tout en les protégeant contre les surcharges ou courts-circuits. Grâce aux disjoncteurs et interrupteurs différentiels qu’il abrite, il vous permet de gérer vos installations en toute sérénité, en respectant les normes en vigueur comme la norme NF C 15-100, qui régit les installations domestiques en France.

Composition d’un tableau électrique

Voici les équipements obligatoires que l’on doit retrouver sur un tableau électrique, avec leurs rôles respectifs :

  • Le disjoncteur général (de 500 mA) : placé en amont, il coupe l’alimentation électrique en cas de surcharge ou de court-circuit. Il permet aussi de couper l'électricité manuellement pour effectuer des travaux en toute sécurité.
  • Les interrupteurs différentiels : ils protègent contre les risques d’électrocution en détectant les fuites de courant. Ils coupent immédiatement l’alimentation si un courant de fuite dépasse 30 mA.
  • Les disjoncteurs divisionnaires : ils protègent chaque circuit de la maison (éclairage, prises, chauffage, etc.) contre les surcharges et les courts-circuits. Chaque disjoncteur est calibré selon la puissance du circuit qu'il protège.
  • Le parafoudre (obligatoire dans certaines zones) : il protège votre installation des surtensions dues à la foudre, en détournant le surplus d’électricité vers la terre.
  • Les borniers de raccordement (bornier de terre, bornier de phase et bornier de neutre) : ils permettent de relier les câbles venant du compteur à ceux qui alimentent les circuits de la maison.

On peut aussi ajouter des modules optionnels complémentaires : délesteur, contacteur, horloge programmable, minuterie, interrupteur horaire ou crépusculaire…

Tableau nu ou pré-équipé : quelle différence ?

Tableau nu : il s’agit d’un boîtier vide, sans aucun disjoncteur ni interrupteur différentiel, qui est à configurer entièrement et à équiper selon vos propres besoins.
Ce type de tableau électrique est totalement personnalisable : vous choisissez les composants selon vos exigences (puissance, nombre de circuits, marques…) et il est adapté pour des installations spécifiques ou complexes. Cependant, il nécessite de solides connaissances en électricité pour garantir une installation conforme. Il est conseillé de faire appel à un électricien certifié pour l’installation de ce type d’équipement.

Tableau pré-équipé : ce type de tableau est vendu déjà monté, avec les disjoncteurs et interrupteurs différentiels installés.
Un tableau pré-équipé permet une installation rapide et simplifiée : il suffit de raccorder les circuits aux emplacements déjà prévus. C’est une solution clé-en-main pratique pour les installations classiques, et adaptée aux non-professionnels en électricité. En revanche, il offre moins de flexibilité puisque les équipements sont prédéfinis et peuvent ne pas convenir à des configurations spécifiques.

Comment choisir son tableau électrique ?

Le choix d’un tableau électrique ne se fait pas à la légère, car il dépend de plusieurs critères spécifiques à votre installation et à vos besoins. Voici les principaux éléments à prendre en compte pour bien choisir :

La taille du tableau

En fonction du nombre de circuits que vous devez protéger, il faudra choisir un tableau avec un nombre de modules adapté. Chaque disjoncteur/interrupteur différentiel occupe un module. Prévoir une marge de modules disponibles (au moins 20%) permet d’anticiper d’éventuelles extensions (nouveaux circuits, équipements supplémentaires).

Le type de tableau

Selon que vous optez pour un tableau nu ou pré-équipé, le choix dépendra de votre expertise et de la complexité de l’installation.

La puissance de votre installation

Il est important de vérifier que votre tableau est capable de gérer la puissance totale de votre installation électrique. Cela dépendra de la puissance souscrite auprès de votre fournisseur d’électricité (6 kVA, 9 kVA, 12 kVA…).

La protection contre les surtensions

Si vous habitez dans une zone à risque (foudre, surtensions fréquentes), l’installation d’un parafoudre dans votre tableau peut s’avérer indispensable.

Les options supplémentaires

Certains tableaux électriques intègrent des options modernes comme des modules de contrôle à distance (gestion des équipements depuis un smartphone) ou des protections spécifiques pour les équipements domotiques.

Comment organiser un tableau électrique selon les normes ?

Chaque circuit a sa fonction spécifique et doit être protégé individuellement. Voici comment répartir les principaux circuits électriques selon les recommandations de la norme NF C 15-100.

Type de Circuit Description
Circuit d’éclairage Chaque circuit peut regrouper jusqu’à 8 points lumineux maximum, protégés par un disjoncteur de 10A. C’est le circuit dédié aux lampes, appliques, et autres sources d'éclairage de la maison.
Circuit de prises Les prises sont regroupées par 8 (ou jusqu’à 12 dans certaines conditions). Chaque groupe est protégé par un disjoncteur de 16A. Vous pouvez ainsi répartir les prises de service dans les différentes pièces (salon, chambres, etc.).
Circuit cuisson Pour les plaques de cuisson et autres équipements électroménagers lourds (four, cuisinière), un circuit spécifique est obligatoire. Il est protégé par un disjoncteur de 32A et relié à une prise ou un boîtier de raccordement adapté.
Circuit chauffage Chaque appareil de chauffage (radiateurs, planchers chauffants) doit être relié à un circuit dédié. Ce circuit est protégé par un disjoncteur de 20A, voire 16A selon la puissance des radiateurs.
Circuit pour l’eau chaude Le chauffe-eau dispose également d’un circuit spécifique, protégé par un disjoncteur de 20A, souvent couplé à un contacteur jour/nuit qui permet de profiter des heures creuses pour réduire la consommation d’électricité.
Circuit pour appareils spécialisés Chaque appareil électroménager (lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle) doit avoir son propre circuit protégé par un disjoncteur de 20A. Cela permet de sécuriser les appareils à forte consommation.

Chaque disjoncteur est clairement identifié dans le tableau, avec une étiquette indiquant le circuit qu'il protège. Cette organisation permet de faciliter les interventions et d’assurer une protection optimale.
En somme, un tableau de répartition conforme et bien agencé est la clé d'une installation sécurisée. En prenant le temps de bien le structurer selon vos besoins et les normes, vous vous assurez tranquillité d'esprit et protection durable pour votre maison.

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